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When the Army released its digital strategy in 2022, it encouraged soldiers from across the force to innovate and experiment, to push forward ideas that could spur the Army on its digital transformation.
“Ultimately, we want every soldier to be a force developer,” Brigadier-General André Demers, then Chief of Staff, Strategy, said at the time. “We want to make sure that every soldier that comes up with a good idea can test it.”
That bottom-up innovation was on full display in the weeks before Christmas when the Army hosted a hackathon, the first of what it plans to become an annual event. The competition attracted some 25 teams from across the Land Force, as well as a few from Canadian Special Operations Forces Command (CANSOFCOM).
The winning team came from 39 Signal Regiment in British Columbia, a four-person squad of reservists with civilian backgrounds in cloud engineering, systems engineering, and cyber security, who demonstrated a rudimentary but effective way to digitize and automate the sensor-to-shooter link.
Their idea originated with the recent experience in Latvia of the team lead, Major Saajan Sarai, while helping implement digital fires software, known as FATES, and TAK (Tactical Assault Kit), a battle management suite of geospatial and data sharing tools that is rapidly becoming the bedrock of blue force tracking and target identification.
“We asked, what is the next bound? And the next bound—which I saw—was, how do you get the sensor to automatically translate priority data into the Fire Support Coordination Centre (FSCC) officer,” Sarai explained.
“We wanted to automate that and make it as fast as possible, and then the human in the loop would just validate [the input] as a valid target, hit ‘engage,’ and send a fire mission out. That was our proof of concept for the hackathon.”
Using a C7 rifle as a stand-in for high priority air defence capabilities, the team was able to show that an artificial intelligence (AI) model looking for key words or imagery in an intelligence data lake could recognize “air defence” from a voice message translated to text or from an image generated by a sensor, identify it as a target, and immediately flag it on a dashboard for a FSCC. A dropdown menu then gave the operator quick action options, including the type of fire mission and number of rounds, which could then be sent to an FSCC officer for validation, before being transmitted to the gun line.
“This digitizes the entire chain, right from the sensor all the way down to the shooter,” said Sarai. “It’s more accurate. There’s an actual digital log being kept, and there’s authentication all the way through.”
Moreover, the process could capture and record rounds sent and forecast ammunition requirements, significantly improving sustainment.
“It was just a prototype of what is possible,” he said.
Sarai noted that in a scenario where a commander is defending a river crossing with engineer vehicles, categorizing offensive engineer vehicles as critical threats to prevent bridging action could “reduce the human latency factor significantly. The system would look for specific assets in those voice messages and ISR data and flag them immediately.”
If the hackathon demo sounds like a merger of the Joint Fires Modernization (JFM) project, which will eventually digitize the call for fires decision-action cycle, and a DRDC Valcartier project known as Joint Algorithmic Warfighter Sensors (JAWS), which employs AI and machine learning processing at the tactical edge to ingest data from sensors and rapidly identify targets, you are not far off.
Though he was aware of JFM and some of the DRDC research, Sarai said the team’s concept was based on their own experience and an obvious need, which they confirmed in conversations with brigade artillery officers and joint terminal attack controllers, among others.
“I think there’s a lot more you could do, especially once the Integrated Soldier System and the Cloud TAK system are [widely deployed],” he said. “Once you have an army going digital, you become a data-driven army. And once you solve the sense and fires [link], I think you can move over to manoeuvre and sustainment as well.”
Going up against teams from across the Regular force and CANSOFCOM was a little intimidating, Sarai admitted, but the team of reservists had “a lot of digital skills.”
In April, they proved the victory was no fluke, winning the AI-Driven Cyber Threat Intelligence Challenge track at the 2025 NATO TIDE Hackathon in Dunkirk, France, with a demo of an AI-powered cyber defence system, which automated the detection and defend framework in support of tactical military operations.

CWO Christopher Robin and LGen Michael Wright with members of the Hackathon team: Cpl Reese Rahman, Pte Grant Smith and Maj Saajan Sarai. Photo: Bdr Albert Law
Une solution innovante pour le lien capteur-tireur
Dans la foulée de la publication de sa stratégie numérique en 2022, l’Armée a incité les soldats de toute la force à innover et à expérimenter, ainsi qu’à proposer des idées susceptibles de stimuler sa transformation numérique.
« Nous voulons, en fin de compte, que chaque soldat participe au développement des forces », affirmait à l’époque le brigadier-général André Demers, alors chef d’état-major — Stratégie. « Nous voulons nous assurer que les soldats qui ont une bonne idée ont l’occasion de la mettre à l’essai. »
Ce type d’innovation ascendante a été bien mise en évidence durant les semaines avant Noël, lorsque l’Armée a organisé son premier marathon de programmation, un événement qui pourrait revenir chaque année. Le concours a attiré quelque 25 équipes à l’échelle de la Force terrestre ainsi que d’autres équipes du Commandement – Forces d’opérations spéciales du Canada (COMFOSCAN).
L’équipe gagnante, qui appartenait au 39e Régiment des transmissions en Colombie-Britannique, était composée de quatre réservistes cumulant une expérience civile en génie infonuagique, en ingénierie des systèmes et en cybersécurité. L’équipe a fait la démonstration d’un moyen rudimentaire, mais efficace, de numériser et d’automatiser le lien capteur-tireur.
L’idée est née de l’expérience récente en Lettonie du major Saajan Sarai, chef de l’équipe gagnante. Sur place, il a aidé à déployer un logiciel de feux numériques, connu sous le nom de FATES, et le TAK (Tactical Assault Kit), une suite d’outils de gestion de combat géospatiaux et de partage de données qui est rapidement en train de devenir la base du suivi de la force bleue et de l’identification des cibles.
« Nous nous sommes demandé quelle serait la prochaine étape, et à mon avis, il fallait trouver un moyen de transformer automatiquement les données prioritaires du capteur pour l’officier du centre de coordination des feux d’appui (CCFA) », a expliqué le major Sarai.
« Nous voulions automatiser ce processus et le rendre le plus rapide possible, de sorte que l’opérateur humain n’aurait qu’à confirmer [les données] comme cible valide, appuyer sur “engager”, puis envoyer une mission de tir. C’était notre validation de principe pour le marathon de programmation. »
L’équipe a utilisé un fusil C7 pour simuler les capacités de défense aérienne hautement prioritaires et a pu démontrer qu’un modèle d’intelligence artificielle (IA) qui recherche des mots clés ou des images dans un lac de données de renseignement peut reconnaître « défense aérienne » à partir d’un message vocal transposé en texte ou d’une image générée par un capteur, pour ensuite l’identifier comme cible et la signaler immédiatement à l’officier du CCFA sur un tableau de bord. L’opérateur pouvait ensuite, à partir d’un menu déroulant, choisir une action rapide, notamment le type de mission de tir et le nombre de coups, qu’il transmettait ensuite à un officier du CCFA aux fins de validation avant qu’elle soit transmise au secteur des pièces.
« Cela numérise l’ensemble de la chaîne, du capteur jusqu’au tireur », a expliqué le major Sarai. « C’est plus précis, car un registre numérique est conservé et l’authentification est assurée tout au long du processus. »
Par ailleurs, le processus permettrait de saisir et de consigner le nombre de munitions envoyées ainsi que de prévoir les besoins en munitions, ce qui améliorerait considérablement le soutien.
« Ce n’était qu’un prototype de ce qui est possible », a affirmé le major Sarai.
Le major Sarai a indiqué que dans un scénario où un commandant défend un franchissement de rivière avec des véhicules du génie, si l’on classait les véhicules du génie offensifs comme des menaces critiques pour empêcher toute opération de pontage, cela « réduirait considérablement le facteur de latence humaine. Le système rechercherait alors des ressources précises dans ces messages vocaux et ces données RSR et les signalerait immédiatement ».
La démonstration du marathon de programmation vous semble être une fusion du projet de modernisation des feux interarmées (MFI), qui vise à numériser le cycle de décision-action des feux, et du projet interarmées de capteurs algorithmiques pour combattant (JAWS), de RDDC Valcartier, qui utilise l’IA et l’apprentissage machine sur le plan tactique pour ingérer les données des capteurs et détecter les cibles rapidement? Vous n’avez pas tout à fait tort.
Bien que le major Sarai était au courant du projet de MFI et de certaines recherches de RDDC, il a fait valoir que le concept de l’équipe était fondé sur l’expérience même de l’équipe et sur un besoin évident qu’elle a confirmé lors de conversations avec, entre autres, des officiers d’artillerie de brigade et des contrôleurs interarmées de la finale de l’attaque.
« Je crois qu’on pourrait aller encore plus loin, surtout une fois que l’équipement intégré du soldat et le système Cloud TAK auront été [largement déployés] », a-t-il affirmé. « Une armée qui passe au numérique devient une armée axée sur les données, et, à mon avis, lorsqu’on aura résolu le [lien] capteur-tireur, on pourra passer à la manœuvre et au maintien en puissance. »
Le major Sarai a avoué qu’il était un peu intimidant d’affronter d’autres équipes de la Force régulière et du COMFOSCAN, mais son équipe de réservistes avait « beaucoup de compétences numériques ».
L’équipe a d’ailleurs prouvé, en avril, que sa victoire n’était pas le fruit du hasard. Elle a remporté le volet « AI-Driven Cyber Threat Intelligence Challenge » du marathon de programmation TIDE 2025 de l’OTAN à Dunkerque, en France, en faisant la démonstration d’un système de cyberdéfense alimenté par l’IA, qui automatisait le cadre de détection et de défense à l’appui des opérations militaires tactiques.